Née le 30 mars 1933 à Paris, Arlette Reiman, de son nom de jeune fille, a vécu l’horreur des évènements de la Seconde Guerre mondiale et consacre aujourd’hui sa vie à transmettre la mémoire de la Shoah aux jeunes générations. Cette femme dit elle-même être une tête brulée qui a su, après les évènements tragiques qu’elle a vécu, vivre sa vie à 100 à l’heure. Elle a commencé son discours par les mots suivants :

Durant son intervention, Mme Testyler a relaté avec une émotion et un réalisme déconcertant les événements tragiques de juillet 1942. Âgée de seulement neuf ans, elle a été arrêtée avec sa mère et sa sœur lors de la rafle du Vél d’Hiv, une opération menée par la police française sous l’occupation nazie. Elle fait la description de l’entassement des personnes et de l’odeur qui régnait au sein du Vélodrome d’Hiver où elle a vécu l’enfer.

Elles ont ensuite été internées quelques semaines au camp de transit de Beaune-la-Rolande. Avant d’être reconduites à Paris, elles ont pu parvenir à s’évader et à trouver refuge auprès d’une famille d’artisans-savetiers à Vendôme, en Touraine, qui les a cachées au péril de leur propre vie.

Au cours de son témoignage, Arlette Testyler a souligné la nécessité de transmettre son récit pour éviter que de telles atrocités ne se reproduisent. Elle a également évoqué son engagement continu, malgré les difficultés croissantes et le retour croissant du négationnisme, à témoigner devant les jeunes générations.

Les élèves du Collège Denis Diderot ont écouté avec une attention profonde le récit de Mme Testyler. À l’issue de son intervention, un temps d’échange a permis aux jeunes de poser des questions, témoignant de leur intérêt et de leur volonté de comprendre cette période sombre de l’histoire. Les élèves ont aussi souhaité la remercier par différents présents et lettres qu’ils avaient rédigées.

L’établissement remercie chaleureusement Arlette Testyler pour sa venue et son témoignage précieux, qui contribuent à éduquer les consciences de la jeune génération.